Newsletter n°5 - Mai 2020
Photo ci-dessus : "Saint Jean Baptiste" détail fresque Joris Van Ael
Chers adhérents,
Comme vous le savez, la pandémie et le confinement ont des répercussions désastreuses sur l'économie. Le secteur de la culture est particulièrement touché, et malgré le déconfinement qui débute aujourd'hui, festivals et autres salons n'ont pas lieu.
Notre association a vu ainsi deux beaux projets annulés. Nous étions invités à participer au salon des Journées Européennes des Métiers d'Art, début avril, et au salon de l'abbaye de la Fontaine-Guérard, en fin avril. Toujours dans ce contexte, nous avons aussi des projets en juin-juillet qui risquent de ne pas se réaliser.
Pourtant, de janvier à mars, Pari(s) Affresco était très affairé par des démarches à propos de son fonctionnement et par des projets de manifestations. Durant la période de confinement qui vient de s'écouler, notre association a toutefois été actif. Au ralenti, nous avons effectué des démarches, des consultations, notamment juridiques, et des prospections pour le second semestre.
Surtout, certains membres du collectif de fresquistes de notre association ont profité de cette période d'hibernation forcée pour contribuer au programme de publications de Pari(s) Affresco qui a pour mission de diffuser, notamment par écrit, le savoir sur la fresque et nos expériences et pratiques.
Aussi, notre site a publié son quatrième essai, celui de Joris Van Ael, peintre d'icônes et fresquiste. Intitulé "Fresque et iconographie", le texte explore les liens entre la peinture d'icône et la fresque. Entre autres, Joris Van Ael souligne magnifiquement les rapports entre l'art mural (mosaïque et fresque) et l'architecture religieuse. Ainsi écrit-il : "L’architecture du temple byzantin est de plan central, formant un cube surmonté d’une coupole, imitation du monde terrestre, limité par les quatre points cardinaux, et surmonté de la voûte céleste. Le temple forme un mini-cosmos, où la tension entre ciel et terre doit trouver sa solution, l’unification des deux mondes étant le fond instigateur de toute religiosité. La coupole, symbolisant le monde céleste se plie vers la terre. C’est pourquoi le Christ, Messager de Dieu, est peint dans cette hauteur descendante. Fortifié par l’iconographie, le reste du bâtiment entre pleinement dans le symbolisme descendant du ciel vers la terre, comme le christianisme l’a ressenti depuis le début."
Depuis octobre dernier, le compte Twitter de Pari(s) Affresco se développe, ses publications sont lues par des centaines d'internautes et parfois retwittées. Ce qui est bon signe et montre l'utilité de cet aspect de la communication de notre association.
De mon côté, j'ai donné un cycle de cinq conférences sur la fresque, en début d'année, au musée des Beaux-Arts de Rouen pour les Amis des Musées de Rouen. L'audience dépassait les 100 personnes. Le vif intérêt des auditeurs et leur enthousiasme étaient si importants que cela m'a confortée dans l'utilité de ce genre de médiation pour la promotion de l'art de la fresque au sein de notre association. Étant donné les contraintes de distanciation encore en vigueur lors des premières semaines de déconfinement, nous allons essayer de proposer aux adhérents de Pari(s) Affresco, et à un plus large public, des visio-conférences.
En attendant, je vous souhaite un bon déconfinement et continuez à bien prendre soin de vous!
Bien cordialement,
Isabelle Bonzom
Fondatrice de Pari(s) Affresco
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